Bi-nationaux

C’est le quotidien flamand Het Laatste Nieuws qui nous l’apprend : le consulat marocain refuse d’accorder un passeport marocain aux enfants bénéficiant de la double nationalité (belge et marocaine) qui porteraient un prénom d’origine française ou flamande.

On se souviendra que le roi du Maroc Hassan II avait publiquement proclamé à plusieurs reprises que toute personne d’origine marocaine restait de nationalité marocaine, même si elle recevait une autre nationalité du pays où elle avait immigré. Ce qui permettait de voir sous un jour particulier “l’effet d’intégration” censé suivre l’obtention de la nationalité du “pays d’accueil”.

Désormais, le consulat marocain pose un geste plus explicite encore. Il rappelle, par un moyen détourné mais compréhensible par tous, que les immigrés d’origine marocaine doivent conserver leurs particularismes.

De la même façon, il rappelle également de la sorte à ses “fils” qui auraient pris une épouse européenne qu’ils doivent néanmoins élever leurs enfants selon la tradition marocaine.

On imagine le tollé si, en sens inverse, un Etat européen refusait d’accorder un passeport à un enfant portant un prénom exotique. Nul doute que la presse offrirait à un tel sujet plus que quelques lignes dans la colonne des brèves.

Cette affaire démontre à suffisance qu’il faut mettre un terme à ce principe absurde de la bi-nationalité. Nul n’est de façon égale de deux pays à la fois. L’un l’emporte toujours sur l’autre.

Mettons un terme à la bi-nationalité ! Parce qu’on ne sert loyalement qu’une seule patrie !

Alain Escada,
président de “Belgique & Chrétienté”