Informations et désinformations

Publié le par Ulysse

La Confédération Nationale du Travail (CNT), le réseau SCALP-Reflex ainsi qu’un grand nombre d’organisations d’extrême gauche appelaient mercredi 9 mai 2007 à une contre-manifestation pour protester contre la marche organisée le même soir en mémoire de Sebastien Deyzieu, militant nationaliste de 22ans mort en tombant d’un toit après avoir été poursuivi par la police un soir de mai 1994 (Qui a dit que le respect des morts était sacré ? Pas eux visiblement !). Dans un communiqué diffusé mardi 8 mai, la CNT et le SCALP annonçaient que leur manifestation étant interdite, ils s’y rendraient toutefois malgré les risques d’arrestations que cela pouvait impliquer.

Mais mercredi matin, tout change subitement. Suite à une visite policière au siège de la CNT rue des Vignolles à Paris, ces derniers décident alors de ne plus participer à la manifestation. Sans en avertir bien entendu les quelques naïfs croyant venir le soir-même participer à une manifestation organisée avec tout le sérieux nécessaire et fortement encadrée à l’appel de ces mêmes organisations. Qui pourrait mettre en doute le sérieux de la CNT ? Et arriva ce qui arriva, c’est donc sans service d’ordre que la manifestation se met en place, et sans la personne ayant déposée la manifestation à la préfecture et donc responsable de celle-ci pour informer les personnes présentes des risques d’interpellation.

Leur manifestation a-t-elle été réellement interdite ? Elle ne l’a été en réalité à aucun moment. Seul a été imposé l’interdiction d’emprunter certaines rues du parcours qu’ils avaient déposé à la préfecture de police. Les organisations d’extrême gauche ont alors voulu jouer sans succès la carte de la victimisation face au nouveau pouvoir en place. Ils iront même jusqu’à diffuser dès le soir même un communiqué sobrement intitulé « crions victoire » affirmant que grâce à leurs efforts militants, la manifestation en mémoire de Sebastien avait été empêchée. Malheureusement pour eux, celle-ci s’est déroulée dans le silence et dignement avec une affluence record de plus de 500 personnes.

Le bilan de la soirée de leur côté est donc de 113 personnes embarquées direction le commissariat porte de Clignancourt avant d’être tous relâchés sur les coups de 3h30 du matin. Le motif des interpellations fut bien entendu le fait qu’ils empruntèrent les fameuses rues interdites. Mais sans les organisateurs comment auraient-ils pu être au courant ? Effectivement aucune des personnes appelant initialement à la manifestation n’étaient dans le lot des 113 malchanceux. Ceux-ci préféraient rester bien au chaud. Alors les 113 remercient qui ? Pas la CNT en tous cas. Car pour la CNT, face à la flicaille, tu es tout seul !

Publié dans Humeur du jour

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