La première expérience gay tourne au chantage

Publié le par Ulysse

Une simple petite annonce sur internet sollicitant une première expérience homosexuelle. M.M., jeune homme âgé de 23 ans répond positivement. Les deux hommes se r encontrent fin septembre sur un parking toulousain et échangent caresses et attouchements librement consentis et sans qu'il soit question d'argent. Une petite séance de masturbation mutuelle pour une première fois.

Mais le plaisir de la découverte s'est vite mué en frayeur pour l'homme marié qui avait cédé au plaisir entre hommes. L'initiateur s'est transformé rapidement en maître-chanteur d'autant plus persuasif qu'il était plutôt jeune et costaud et que sa «victime» n'assumait absoluement pas son penchant gay.

400 € sous la menace

M.M. le menaçait de révéler leur rencontre et leur relation, quoique furtive, à sa compagne. Et sa victime ne souhaitait surtout pas que celle-ci soit informée de ce coup de canif au contrat conjugal. L'initiateur maître-chanteur extorquait tout de même 400 € à son ami, sous la menace.

Il comparaissait hier devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour répondre de cette extorsion de fonds. Avec un casier judiciaire déjà chargé, comprenant une condamnation pour violence en réunion, malgré son jeune âge. Et puis d'autres accusations dont l'individu, devait répondre en comparution directe, encadré de policiers car en détention provisoire.

M.M. était relaxé au bénéfice du doute pour les agressions et les extorsions de fonds qui lui étaient reprochées vis-à-vis d'un handicapé grabataire. Infractions qu'il contestait totalement à la barre. Mais le tribunal le reconnaissait coupable de l'extorsion de fond sous la menace vis-à-vis de son «disciple» homosexuel. Par la bouche de son avocate, Me Li, le prévenu reconnaissait les faits et se déclarait «honteux» de ce qu'il avait fait, se disant prêt à indemniser sa victime et ne souhaitant surtout pas la présence de sa propre épouse à l'audience. Dont on apprenait par l'avocate qu'elle avait demandé le divorce. La première expérience se révélait finalement bien malheureuse pour les deux protagonistes qui n'assumaient pas plus l'un que l'autre leurs agissements. M.M. s'excusait auprès de sa victime et expliquait que «le besoin d'argent l'avait poussé» à une telle extrêmité.

Ces excuses et explications ne convainquaient pas le tribunal qui condamnaient M.M. à un an de prison ferme, avec maintien en détention et obligation de rembourser la victime et de lui payer 800 € de dommages-intérêts. Le condamné devrait répondre prochainement de nouveaux faits de violence devant le même tribunal, une nouvelle victime ayant porté plainte contre lui hier matin, selon la représentante du parquet.

Source: La Dépêche du Midi

Publié dans Actualité

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article