Sevran (93): Initiation au tir dès le primaire !

Publié le par Ulysse

SEVRAN (NOVOpress) - Le 18 octobre, une demi-heure avant la sortie des classes, une balle a traversé une salle de cours de l’école primaire et maternelle François-Villon de Sevran (Seine-Saint-Denis). Par miracle, aucun enfant n’a été touché.

A Sevran, les dealers s’intimident à la Kalachnikov. “Ces petits voyous n’ont peur ni de la justice, ni de la police, ni de leurs parents” s’indigne une mère de famille.

Depuis l’été, les “incidents” se multiplient. Entre autres, deux personnes ont déjà été blessées par balle : une femme, fin juillet, ainsi qu’un jeune homme ce mois-ci, dont le genou a été perforé pour “dette”. Les dealers ont aussi arrosé à la Kalachnikov la façade d’un appartement. Une mère de famille a même été ligotée par de faux policiers venus s’emparer d’une livraison de stupéfiants. Ils s’étaient visiblement trompés d’adresse. Au centre social une animatrice désigne un trou rebouché sommairement dans le mur de la salle de boxe. “Vous voyez, dit-elle, c’est une autre balle. Ils ont même menacé notre directrice !”.

Le maire communiste de Sevran, Stéphane Gatignon, a indiqué le 19/10/07 dans une lettre aux habitants, “il s’agit de règlements de comptes entre trafiquants” qui “souhaitent établir leur loi sur un territoire qu’ils veulent s’approprier.”

Pour Saguy, un solide gaillard de 32 ans, présenté comme une sorte de juge de paix du quartier, “les 1400 euros par mois de salaire d’un travailleur social, ici un revendeur de 20 ans peut se les faire à la minute”.

Publié dans Actualité

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