Toulouse : home-jacking, ça n'arrête pas

Publié le par Ulysse

Une Audi S 3 « arrachée » au cours de la nuit, vers 2 heures, à Grenade. Et un couple de personne âgées agressées à son domicile à Ausonne… Après Tournefeuille et Plaisance-du-Touch, l'Ouest toulousain continue à accumuler les agressions. Toujours violentes et traumatisantes, menées par des individus qui, cachés derrière leur cagoule, ne craignent personne et profitent de la peur qu'ils provoquent en débarquant chez les gens au cœur de la nuit. Même si hier matin à Aussonne, ils ont attendu que les personnes âgées ouvrent leurs volets pour s'introduire dans leur maison. Armés d'un tournevis, ils ont menacé les retraités et ils sont repartis avec quelques bijoux et une carte bancaire…

Depuis trois semaines, nuit après nuit, à Toulouse et en périphérie, les agressions se répètent. Les gendarmes comme les policiers se cassent les dents sur des équipes impossibles à suivre et à cadrer. « La bande façon cinéma ou ancienne génération, les mêmes qui agissent, c'est fini. Aujourd'hui, les équipes bougent chaque soir et partent quasiment à l'aventure », confie un policier. Une mobilité qui complique des enquêtes longues à structurer.

Et quand, comme dans la nuit de jeudi à vendredi, les gendarmes arrivent à « accrocher » des suspects qui viennent de dérober un puissant 4x4 BMW, les pirates n'hésitent pas : ils foncent ! Un véhicule du Psig a été transformé en compression par un 4x4 Volkswagen, volé, deux nuits plus tôt à un couple de Tournefeuille qui, depuis, ne dort plus. Les gendarmes s'en sont sortis par miracle  ; le chien policier qui se trouvait avec eux a été tué sur le coup…

« Cette génération vit dans le virtuel, le jeu vidéo permanent. Sans foi ni loi, elle échappe à tout contrôle. Avec l'excitation, l'adrénaline, la peur, ils foncent dans une voiture de gendarmerie sans même réfléchir. Ni à ce que risquent les gendarmes, ni à ce qu'eux risquent en cas d'arrestation. Comme quand ils lancent des pierres sur les patrouilles qui passent à Bagatelle ou Reynerie », explique un commandant qui connaît bien les « voyous » des cités. Seulement combien de temps cela peut-il durer avant qu'une victime accueille ses agresseurs d'un coup de fusil ou que, poursuivi et lancé à 200 km/h, un 4x4 s'écrase contre un arbre, envoyant au cimetière les voleurs présents à bord ?

Source: La Dépêche du Midi

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